Sortie dans le Lot, mercredi 21 et jeudi 22 février 2024
Huit participants : Patrick, Florian, Emilie, Ghislaine, Serge, Jean-Louis, Jérémy Vich (SC Saint-Céré) et Alain. Et bien sûr Faron.
Eh oui, les temps changent. On arrive à trouver huit spéléo disponibles en milieu de semaine. La spéléologie redeviendrait-elle une activité de rentiers en mal d’aventure ? Laurence, en vacances et qui devait être du voyage est malade. Pas de bol.
A 11h00 les limougeauds retrouvent les albigeois et lotois sur la place du village d’Assier, et après un petit café (ou un énorme chocolat, n’est-ce pas Emilie ?) en terrasse du bistrot -très sympa- à la faveur d’un rayon de soleil, direction l’igue du Fennet, l’objectif du jour.
Évidemment on casse la croûte avant d’attaquer, on ne se refait pas. 
Le peuple tentant de se libérer de ses chaînes en écoutant la bonne parole (anonyme XXIème siècle).
La communion avant l’action.
Dernière bénédiction.
L’igue du Fennet est une jolie petite cavité. Pas vraiment de puits mais progression sur corde pratiquement du début à la fin, entre vires et mains courantes, et quasiment toujours sur amarrages naturels parfois très espacés.
De belles formes de galeries et pas mal de concrétions. On aurait dû y venir depuis longtemps.
Bravo à Jérémy qui nous a équipé tout ça de main de maître.
C’est quand même vite fait et vers quinze heures trente on est ressorti et en plein palabres pour décider de la suite de la journée quand Joël nous appelle en visio depuis son exil mexicain. En fait on lui manque. Scène étonnante que cette conversation entre une chambre d’hôtel d’Amérique centrale et un chemin du Causse de Gramat au dessus de 9000 km d’océan, d’arbres, de poissons, de vaches, de moustiques et de quelques êtres humains.
Mais du coup on a décidé. Jean-Louis, Jérémy et Emilie (le clan des Zi) iront équiper l’igue de Cloup Séguier, quand le reste de la troupe se repliera prudemment chez Cédric pour la soirée. On accompagne l’équipe de pointe à l’entrée du trou et disons au revoir à Jérémy qui ne sera pas avec nous demain, ainsi qu’à Emilie qui doit passer la nuit chez une amie et rentrer chez elle ensuite. Mais on ne se débarrasse pas comme ça de Jean-Louis qui reviendra jeudi. De belles vaches (Aubrac d’après Serge, peut-être Bazadaise selon Alain) nous regardent placidement de leurs yeux de vaches, pas étonnées de voir des spéléos dans le coin.
Pour le gros de la troupe direction Saint-Projet et la petite maison que Cédric et sa famille mettent à notre disposition. Encore merci à eux (et à Anaël qui a fait l’intermédiaire).
Soupe, tripous et au lit.
Dimanche Jeudi 22.
Rdv à 10h30 à l’entrée du Cloup Séguier où l’on retrouve Jean-Louis et Anne-Marie. L’équipement du trou n’a pas été terminé par manque de cordes. L’option de la veille était la bonne. L’équipe légère est ressortie de bonne heure et on va pouvoir terminer tranquillement aujourd’hui.
Anne-Marie et Ghislaine resteront en surface.
L’igue du Cloup Séguier est une cavité verticale (-83) avec une petite escalade pour rejoindre le dernier puits. Equipement moitié SPIT moitié broches.
Preuve du génie du SCHV, on réussit à équiper avec trois passages de nœuds, l’un à cinquante centimètres au dessus d’un fractio, l’autre à 2,00m du fond, le troisième dans la petite escalade en plan incliné (même pas drôle).
Une précédente sortie du SCHV deux semaines plus tôt s’était fourvoyée dans un puits parallèle et n’avait donc pas atteint le fond. Mais au moins avait évité la partie bien dégueulasse qui nécessitera une bonne séance de nettoyage du matériel.
Bon c’est bien sympa quand même, vers quatorze heures trente on est dehors et on retrouve les deux randonneuses, mais plus les vaches. En revanche leur patron est de passage et on le questionne sur leur origine ; c’est bien des Aubrac. Après avoir un peu refait le monde avec lui -les manifs d’agriculteurs, la FNSEA qui roule pour les gros céréaliers, les méthaniseurs sur le causse- direction le point accueil de Caniac pour casser la croûte. Je n’ose plus dire Point Accueil Jeunes…
Il me semble que les fiches d’équipement des deux cavités du week-end ont été mises à notre sauce. Je les joindrai ultérieurement à ce compte-rendu.
Alain
